Aujourd'hui en Afrique, c'est la faim sans fin : on mange accidentellement, on s'habille accidentellement... on survit accidentellement. Il est question d'une faim sans issue qui ôte à l'Africain toute raison suffisante d'exister. C'est là une expérience de la vacuité, de la carence radicale, de la finitude exaspérante, bref du dénuement total qui tire la conscience du leader et la conscience populaire du côté de l'estomac. Loin d'être un épiphénomène, la faim est une expérience qui définit pratiquement la situation même (...) de l'être africain, ce à partir de quoi peuvent se comprendre le dire et l'agir du politique, du scientifique ou du religieux africains. Dans cet ouvrage, l'auteur fait de cette expérience de la faim le point d'ancrage de sa réflexion philosophique ; le lieu à partir duquel se creuse le sens, s'amorce la quête du sens et s'oriente le philosophe africain. Et ce pour inciter l'Africain à repenser son existence afin de s'insérer audacieusement dans le devenir du monde. Une telle insertion est attendue de tout humain, de tout peuple dont la situation trouble, fragile ou tragique exige de fonder un nouvel horizon d'existence. (shrink)

This essay examines the use of fictions in the reasoning of the House of Lords and United Kingdom Supreme Court in the context of two recent lines of authority on English tort law. First, the essay explores the relevance of counter-factual scenarios to liability in the tort of false imprisonment, in the light of the Supreme Court decisions in Lumba and Kambadzi. The second series of decisions is on causation in negligence claims arising from asbestos exposure. These cases have (...) revealed fundamental, ongoing judicial disagreement about the nature and extent of the exceptions made to general principles. The cases are also shown to lend force to Del Mar’s argument about the diachronicity of legal fictions. Overall, it is argued that such fictions play an important role in common law reasoning. (shrink)